J'ai travaillé sur mon arbre généalogique et retrouvé certains ancêtres au destin peu commun, grâce surtout aux recherches d' une historienne, Edwidge Praca qui s'est intéressée à l'histoire de ma famille.
Siméon Daudeville était noté comme Bourgeois à la Cour de Versailles sous Louis XVI. Il était en fait "Valet de pied" et courrier au service au Ministre des affaires étrangères, le Comte de Vergennes.
Il a eu cinq enfants, dont le dernier Siméon Narcisse né en 1788 est reconnu comme artiste peintre au 19e siècle. J'ai retrouvé ce médaillon sur internet, car vendu aux enchères à Berlin en 2022...
Il est noté "portrait minature d'une jeune femme en 1813". Il s'agit sans doute de sa future femme, Adèle Pottier avec laquelle il se marie cette même année.
En 1813, c'est aussi l'année de la disparition de son père dans les guerres de Napoléon.
C'est sans doute lui que Siméon Narcisse Daudeville a peint sur ce médaillon pour retrouver ce père disparu du côté de Leipzig ...
Siméon Narcisse est noté en 1829 comme propriétaire d'une galerie au 173 galerie de Valois, au Palais Royal à Paris, c'est donc que ses affaires marchaient... je n'ai pas hérité de cette abondance, mais j'ignore comment il a fini en 1853...
En transgénérationnel, nous essayons de retrouver dans l'arbre généalogique des ancêtres qui auraient subi des traumatismes, des échecs, des faillites ou des réussites, des événements qui peuvent affecter les descendants, comme des secrets de famille bien gardés et toutes sortes de mémoires qui peuvent jouer un rôle encore aujourd'hui dans notre existence...
En tous les cas, j'ai toujours eu une âme d'artiste, un peu touche à tout, mais avec l'élan de créer des choses nouvelles, originales. Bien sûr, ça ne marche pas avec tous les ancêtres, j'en ai trouvé un (très éloigné) qui a été bagnard à Cayenne !
Mais là aussi un destin étonnant : il a peint et décoré l'intérieur d'une église à Iracoubo, en Guyane qui reste aujourd'hui très visitée et reçue au titre des Monuments Historiques ... Je pourrais mettre en parallèle mon passage d'une année dans un monastère Bouddhiste en Auvergne où j'ai décoré le plafond du temple et également participé à la peinture d'un mandala de 8 m de diamètre ...
Si je regarde bien mes pérégrinations de ces 10 dernières années je me suis aussi retrouvée sur les lieux d'ancêtres dont j'ignorais l'existence, comme ma formation à l'école d'architecture de Volvic en Auvergne, en 1999 : j'ai découvert qu'un de mes ancêtres directs François Victor Guillaume avait été directeur de cette école de 1832 à 1840 !...
En parlant de ventes aux enchères d'oeuvres artistiques, un de mes petits vases en verre thermoformé, créé à Paris en 1997 s'est retrouvé en vente à Drouot cette année !
Quant aux membres plus récents de cette lignée Daudeville, mon arrière grand père était brocanteur et ses trois fils ciseleurs sur métaux (en 1910) dans le Faubourg St Antoine où foisonnaient les artisans d'art...
Coïncidences ? Appelons cela des synchronicités
Françoise Daudeville